| | | | | Vadange | *touche pas à mon crayon !* | | 78 messages postés |
| Posté le 11-08-2004 à 20:11:17
| Nom : les yeux du fantome Catégories : "fan fics originales" genre fantastique/horreur/aventure Age : tout public Notes : toute l'histoire est écrite dans un style littéraire assez simple, dans le genre de R.L Stine (chair de poule) afin qu'il soit accessible à tous mais attention à quelques scènes de fantômes si vous ne les aimez pas... CHAPITRE 1 Jeudi 06 novembre 2003 « Marc ! viens m’aider à décharger le coffre de la voiture ! - J’arrive Papa ! » Je n’arrivais pas à croire que j’avais quitté la Belgique et mes amis pour aller vivre dans un coin perdu du centre de la France. Samedi dernier, j’avais fait mes adieux à tous mes copains lors d’une boum spéciale Halloween. Cette soirée avait été préparé en mon honneur et donc chacun y avait mis du sien pour qu’elle soit la plus belle de ma vie, en gros mémorable. Ce fut aussi une façon pour eux de me montrer qu’ils penseront toujours à moi et que je ne devrai pas les oublier malgré que je doive partir loin d’eux. Pour ma soirée, ils n’avaient omis aucun détail. En effet, depuis plus d’un an j’avais le béguin pour une fille de mon collège (ou plutôt ex-collège dorénavant). Elle se nommait Jennifer et je n’avais jamais osé lui avouer mes sentiments. On était donc resté de bons amis. Au début, je croyais qu’elle ne viendrait pas à la soirée car elle m’avait dit la veille qu’elle allait au cinéma avec ses parents. Pourquoi pas… Mais finalement elle était venue et ce grâce à mes amis qui m’en avaient fait la surprise. J’avais dansé avec elle sur « Unchained Melody » de Gareth Gates. Oui je sais c’est peut-être ringard mais moi j’ai bien aimé cette danse…et puis cette chanson n’est pas si mal que ça. Et encore ce n’était pas le meilleur moment de la soirée, oh que non. Ce que j’ai préféré, c’est le baiser qu’on avait échangé durant cette danse…je m’en rappellerai encore longtemps de cet instant magique… « Marc arrête de rêver ! Je t’ai demandé de m’aider s’il te plaît. - Oui, oui, c’est bon j’arrive ». Je décidai de rejoindre mon père. Il tenait un gros bac dans ses bras. C’est avec difficulté qu’il le posa ensuite à terre. Pour ma part, je pris quelques sachets remplit d’ustensiles de cuisine et les emmenai directement à l’intérieur de la maison. Je posai tout dans le hall d’entrée. Je fis quelques pas et trouvai la cuisine à ma droite. La pièce n’était pas très grande et tout ce qui pouvait constituer une cuisine, à savoir four, armoires, évier et lave-vaisselle, était déjà là. J’avançai encore un peu dans le hall et trouvai à ma droite l’escalier qui menait à l’étage supérieur suivi d’une pièce qui allait sûrement devenir la chambre de mon père. A ma gauche je trouvai une autre pièce de très grande dimension. Pénétrant à l’intérieur, je remarquai la présence d’un vieux canapé qui faisait l’angle . A gauche il n’y avait rien. Mon père allait sûrement en faire la salle à manger. Tout à coup, une main se posa sur mon épaule. « C’est ici maintenant qu’on va vivre. J’espère que tu vas t’y plaire et te faire rapidement de nouveaux amis ». Sans lui dire quoique ce soit, je le laissai seul et montai les marches de l’esaclier. A l’étage, une pièce vide se trouvait juste en face. A côté il y avait la salle de bains puis les toilettes et au bout du couloir une deuxième pièce. En me postant à l’entrée de celle-ci, je remarquai qu’elle était plongée dans la pénombre à cause des volets fermés. Je les ouvris et un nouveau paysage apparut à mes yeux. Derrière notre maison, se trouvait la forêt à perte de vue. J’étais étonné…car quand j’étais dehors entrain d’aider mon père à décharger la voiture, je n’avais même pas remarqué la présence d’une forêt derrière chez nous. Cette pensée me fit froid dans le dos. Qui sait ce qui pouvait se passer la nuit ? Peut-être que dans la forêt se cachait une vilaine sorcière qui aimait faire des expériences sur les enfants…ou bien des loups-garous, des psychopathes ? Non, il fallait que j’arrête de délirer. Tout ceci n’était que de simples légendes. Néanmoins, je décidai de prendre cette pièce pour en faire ma chambre. Je descendis au rez-de-chaussée et cherchai mon père pour lui faire part de ma décision. Il se trouvait dans la cuisine entrain de téléphoner avec son portable. « A quelle heure tu rentres Pierre ?…ok, ça marche, et soit prudent sur la route…bye ». Il avait eu au téléphone mon grand frère qui était parti faire les courses pour la famille. Hé oui, il le fallait bien car dans la précipitation du déménagement on n’avait pas emporté de nourriture. « Alors tu as choisi ta chambre ? me demanda-t-il. - Oui, c’est celle au fond du couloir. - Parfait. Aides-moi à ranger nos affaires, tu veux bien ? Oh, et puis il faudrait que tu libères Kiki de sa cage et que tu lui donnes à manger. Il doit avoir faim le pauvre. » Kiki était un chat noir de la race du persan. Je n’ai jamais véritablement aimé ce chat grincheux au nom grotesque de Kiki. C’était ma mère qui lui avait donné ce nom. Malheureusement elle est décédée dans un accident de voiture il y a deux ans. Depuis le jour de sa mort, mon père, moi et mon grand frère, on a essayé de faire son deuil, de continuer à vivre sans elle. J’aurais tellement aimé qu’elle fusse avec nous, ici en France pour démarrer cette nouvelle vie qui s’offrait à nous. « TUUUUUUUUTTTTT » Un bruit de klaxon se fit entendre. C’était le camion de déménagement qui venait d’arriver. Tout nos meubles et les reste de nos affaires se trouvaient dedans. Mon père s’en alla rejoindre les déménageurs pour les aider à vider le camion.
********** Le soir nous étions tous les trois dans la cuisine, à table autour d’un bon petit repas fait à la va-vite par mon père à cause du manque de temps causé par le déménagement. Le repas était constitué de steaks hachés accompagnés d’œufs sur le plat et de frites. Avant de commencer à manger, nous récitâmes une petite prière comme à l’accoutumée avant chaque repas depuis la disparition d’Elizabeth, notre mère. Pendant que je mangeais, nos pensées allaient vers cette pièce aux volets fermés qui allait devenir ma future chambre et à cette forêt immense qui s’étendait à perte de vue derrière notre jardin… Je demandai alors à mon père : « Dis Papa, pourquoi ma chambre est la seule pièce à avoir les volets fermés ? Mon père parut étonné de m’entendre prononcer cette question. Hésitant, il se racla la gorge et me fixa du regard. - Si je te le dis, tu me promets de ne pas faire de cauchemars, d’accord ? - Oui c’est promis. Allez, dis-le moi, je voudrais vraiment le savoir, le supplais-je. Sans être vraiment convaincu de ma réponse, il m’observa quelques secondes et commença : - Les anciens propriétaires avaient deux filles : la grande avait la chambre de Pierre et la petite avait la tienne, Marc. Mais on raconte qu’un jour, Stéphanie, la plus jeune des deux est partie dans la forêt en pleine nuit. C’est Maria, sa grande sœur qui l’aurait vue pour la dernière fois en direction de la forêt vêtue d’une robe de chambre. Depuis plus personne ne l’a revu, elle est restée introuvable. Et sa famille a subitement quitté la ville trois mois plus tard, en laissant les volets fermés de la chambre de Stéphanie. C’est une sorte de deuil si tu veux. - Etrange… - Ce sont les habitants du coin qui m’ont raconté cette histoire, un jour quand je visitais les lieux. Les parents de la jeune fille n’ont jamais voulu en dire un mot de plus à la police. C’était le secret total. Pierre pouffa de rire. - Fais gaffe ‘tit frère ! C’est toi qui a choisi cette chambre, alors ne vas pas t’égarer dans la forêt en pleine nuit ! c’est pas moi qui ira te chercher ! - Ha ha ha…pffff crétin ! répondis-je - Hé du calme vous deux ! Finissez de manger et après on fera la vaisselle ».
********** Cette journée m’avait littéralement épuisé et c’est pourquoi je laissai mon père et Pierre, leur souhaitai une bonne nuit et me dirigeai seul dans ma chambre pour aller me coucher. Il me fallu peu de temps pour me laver au lavabo de la salle de bains, vu que pour le moment il n’y avait pas de douche, faire mon lit puis me coucher enfin. Je pensais beaucoup à l’histoire de cette fille disparaissant en pleine nuit dans une forêt. Mes paupières se firent lourdes, le sommeil m’envahit. Tout s’embrouilla dans ma tête. Je sentis un courant d’air frais, j’ouvris alors les yeux et je vis quelque chose de lumineux passer devant ma chambre. Je me levai, parcouru le couloir et descendit les escaliers d’un pas tranquille à la recherche de cette lueur. Au rez-de-chaussée, je l’aperçus brièvement, traversant la porte d’entrée. Etait-ce un fantôme ? Bien que j’avais peur, je voulais en avoir le cœur net. Ma curiosité était trop forte. J’ouvris la porte d’entrée et vis de nouveau la lueur qui cette fois se dirigeait vers le côté de la maison. Je ne pus naturellement m’empêcher de la suivre. Arrivé derrière la maison, je cherchai la lueur des yeux pendant un moment avant de la trouver une quinzaine de mètres plus loin au milieu des arbres, s’enfonçant dans la forêt. J’avançai vers elle pour pénétrer l’instant d’après dans ce lieu si sombre et mystérieux que représente la forêt en pleine nuit. Au fur et à mesure que mes pas m’emmenaient vers cette lueur, celle-ci s’éloignait. Je sentais également mon cœur qui me martelait la poitrine. A un moment donné, elle s’arrêta, me permettant de m’approcher d’elle, ce que je fis de façon prudente. En l’espace de quelques secondes, je crus discerner un visage sur cette lueur, mais aussi un bras levé : l’index pointé vers l’est. Mon regard se dirigea dans cette direction et je vis alors une maison située à une trentaine de mètres de ma position. En pleine forêt ? bizarre…peut-être qu’il s’agissait de la demeure d’un garde forestier ? non je ne pense pas car aucune lumière n’émanait de celle-ci et elle me donnait une forte impression d’être abandonné… Tout à coup, je sentis une masse se jeter sur moi. Je me levai alors en sursaut. C’était mon chat qui avait grimpé sur mon lit. Mais ne s’attendant pas à ce que je me réveille, il déguerpit de la chambre. Quelle salle bête ! Encore sous le choc de ce réveil brutal, j’essuyai mon front couvert de sueur et m’efforçai à respirer calmement. Tout ceci n’était qu’un rêve, un stupide rêve…Et pourtant cela m’avait semblé si réel ! Je me recouchai et ferma les yeux en essayant de penser à autre chose.
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| Posté le 12-08-2004 à 11:55:01
| Notes : ce second chapitre ne contient rien de véritablement intéressant, il n'est là que pour planter le décor de l'histoire et différents personnages principaux. Saint-François est une ville purement fictive ! CHAPITRE 2 Vendredi 07 novembre 2003 J’eus beaucoup de mal à me lever. J’aurais bien voulu rester encore un peu dans mon lit mais une journée importante m’attendait. Et c’était bien le cas de le dire car une heure plus tard je partais pour le collège faire ma rentrée, à Clermont-Ferrand. Vétérinaire dans un cabinet à Bruxelles, mon père avait été muté à Clermont-Ferrand. On avait ainsi emménagé à Saint-François. C’était une belle aubaine pour moi d’avoir mon père qui travaillait dans le même coin que mon collège. Prêt pour le départ, mon père prit la voiture, une Ford Focus, pour nous emmener à notre lieu de travail : moi au collège et lui dans son cabinet de vétérinaire.
********** La sonnerie retentit dans les couloirs du collège, signifiant le début des cours. Samia et Valérie attendaient avec le reste de la classe l’arrivée de leur professeur d’histoire - géographie. Samia s’écria : « Et une fois de plus Monsieur Henri est en retard ! Pfff ça ne changera jamais, c’est toujours pareil avec les profs. Ils se plaignent à chaque fois que trop d’élèves arrive trop souvent en retard, mais quand nous, on fait l’effort d’arriver à l’heure, ils sont même pas capable d’en faire de même. Ca me gave ! Valérie donna un léger coup de coude à Samia sur le côté, pour lui faire signe de changer de sujet. - Tiens regarde celui-là, il a l’air complètement perdu. - Qui ? demanda Samia, cherchant du regard l’élève dont parlait son amie. - L’autre là, avec le sac bleu, la veste en jean et le pantalon noir. - Ah celui-là…mmm il a l’air plutôt beau gosse, dit Samia avec un sourire de satisfaction. Viens, on va voir s’il a besoin d’aide. »
********** J’avais rendez-vous chez le proviseur mais je n’arrivais pas à trouver son bureau au milieu de tous ces élèves qui m’empêchaient indirectement d’arriver à ce que je voulais. La sonnerie signalant le début des cours avait déjà retentie. L’hypothèse d’attendre que la plupart des élèves soient rentrés dans leur salle de cours afin que je puisse mieux circuler dans les couloirs, me vint à l’esprit. Ne sachant que faire, je décidai d’attendre un peu, le temps qu’ils rentrent dans leur classe. Le fait d’errer dans les couloirs m’avait donné l’occasion de voir brièvement à quoi pouvait ressembler les élèves de cet établissement et dans l’ensemble ils avaient une tête pas terrible, ce qui n’était pas très encourageant pour la suite. Au milieu de cette foule d’élèves qui mettait un temps incroyablement long à disparaître des couloirs, j’aperçus deux filles entrain de m’observer puis se diriger dans ma direction. L’une des deux n’était vétue que de noir, même ses cheveux étaient noirs. Seule une mèche blonde venait troubler l’aspect si sombre que le noir pouvait procurer à cette fille. Sa copine était tout à fait différente, dans un style on ne peut plus classique. Brune aux cheveux mi-longs tombant jusqu’aux épaules, elle portait des lunettes et était vétue d’une haut mauve et d’un jean. Je n’eus guère le temps de me demander si c’était moi qu’elles venaient voir ou un élève qui se trouvait derrière moi, que déjà la fille en noir me lança un « salut » accompagné d’un sourire. Je lui rendis son salut et elle enchaîna : « Oh, toi tu es de Belgique, n’est-ce pas ? ça se voit par ton accent ! Sa copine poussa un petit rire moqueur, ce qui n’était pas fait pour me rendre à l’aise. - Euh oui…ça se voit tant que ça ? - Oui…en tout cas ça se voit que t’es nouveau, comment tu t’appelles ? - Mon prénom est Marc…je viens d’emménager à Saint-François. - T’as dit à Saint-François ? demanda d’un coup sec sa copine. La fille en noir eut l’air dérangé par la réaction de sa camarade. Elle se racla la gorge et s’empressa de reprendre la parole comme si elle ne voulait pas que sa copine sorte une absurdité. - Je connais puisque j’habite aussi à Saint-François. Tu es celui qui a emménagé dans la maison de Stéphanie ? - Euh…oui, pourquoi ? - Je la connaissais bien…c’était l’une de mes meilleures amies avant. Au fait moi c’est Samia et elle c’est Valérie. J’espère qu’on deviendra amis toi et moi… - Hum, oui j’espère. Sa copine me dévorait des yeux. - Tu sais que t’es mignon toi ! me dit-elle sans gène. - Val, arrête tu le troubles ! En effet, je ne pus m’empêcher de rougir. Déjà que tout au long de cette conversation j’étais gêné, j’avais du mal à assurer mes réponses, et voilà maintenant qu’une des deux craquait sur moi. - Fait pas attention à elle, elle déraille ! Samia se retourna et vit arriver son professeur. - Ah vlà notre prof ! Bon faut qu’on y aille. - Vous savez où est le bureau du proviseur ? m’empressais-je de demander avant qu’elles s’en aillent. J’ai rendez-vous et chui grave à la bourre. - Tu vas à gauche au bout du couloir et au milieu du suivant, tu trouveras le secrétariat. Faut que t’ailles te présenter là-haut pour le rendez-vous. C’est bien indiqué, tu pourras pas le louper. Bon allez tchao, ravis d’avoir fait ta connaissance, beaugosse ! » Sans me laisser le temps de leur répondre, elles se précipitèrent à la suite de leur classe. Avant de pénétrer dans la salle de cours, Samia se retourna et me lança : « A bientôt j’espère ! - Oui, à bientôt » lui répondis-je. Je songeai maintenant à trouver rapidement le bureau du proviseur.
********** Le proviseur m’avait annoncé que j’étais intégré à la classe de 3ème A. Je le suivais dans les couloirs car il tenait à m’accompagner jusqu’à mon intégration en cours. Ben voyons, comme si j’avais besoin de ça maintenant. C’était le meilleur moyen pour me faire remarquer : un tit nouveau qui se faisait prendre par la main par son proviseur pour aller en classe… Au premier abord, il avait une allure de général d’armée. Lors de notre entretien, il était sympa avec moi mais j’avais pu ressentir un certain ton dur et sec dans sa voix. Ajouté à cela il était de grande taille, corpulent et le moindre élève en retard de cours avait droit à une sévère correction verbal de sa part. Son visage aux traits ridés, ses cheveux gris laissant apparaître un début de calvitie étaient les signes avant-garde de la retraite. Tout à coup, il s’arrêta devant une porte close numérotée quatorze. Je reconnus immédiatement le lieu. En effet, c’est ici que je m’étais trouvé en pleine conversation avec Samia et Valérie une dizaine de minutes auparavant. Et c’était dans cette même salle qu’elles avaient leur cours d’histoire. Le proviseur me fit signe de patienter, frappa trois petits coups à la porte et l’ouvrit sans attendre la réponse du professeur. « Bonjour monsieur Henri. Je me permets d’interrompre votre cours pour vous présenter un nouvel élève. - Bonjour monsieur Girard. Oui oui, allez-y vous pouvez. » Le proviseur me fit alors signe d’entrer. Je m’exécutai. Le regard fixé sur les élèves, il annonça : « Voici Marc. Il va passer le reste de l’année scolaire avec vous. Je compte sur vous pour bien l’intégrer dans votre classe ». Aucun élève ne lui répondit. Parmi eux, j’aperçus Samia. Elle était placée au fond de la salle à côté de Valérie, au dernier rang de la colonne à gauche. Le professeur désigna une chaise libre à côté d’un élève au premier rang devant son bureau et me demanda d’y prendre place. Avant de m’asseoir, je jetai rapidement un coup d’œil vers Samia. Elle me regardait, bouche bée. Elle ne s’attendait sans doute pas à me voir débarquer dans sa propre classe…
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| Posté le 14-08-2004 à 18:30:25
| Notes : chapitre le moins intéressant de l'histoire CHAPITRE 3 Le collège était constitué d'un seul bâtiment, faisant deux côtés et de la forme rectangulaire. En son centre figurait une grande cour.La cantine était dans un bâtiment à part, derrière le collège. En pénétrant au sein de celui-ci, je vis qu'un troisième bâtiment utilisé certainement pour les cours de sport, se trouvait non loin de là avec un terrain juste à côté. Trouver la cantine pratiquement vide de monde aurait été bénéfique pour moi. Mais ce ne fut pas le cas. Les trois-quarts des tables étaient déjà occupés et une file d'attente d'une quinzaine de mètres se trouvait devant moi. Avant d'arriver à l'endroit où chacun pouvait prendre un plateau suivi de l'assiette, des couverts, verre et brioche de pain, je vis une femme assise derrière une table. Elle était occupée à relever le passage de chacun des élèves. Arrivé à sa hauteur, elle me demanda mon nom et prénom. Je m'empressai de lui répondre car elle avait une grosse verue près du nez qui m'offrait une vision fort désagréable. Et le fait qu'elle soit obèse, aux cheveux gris frisés avec sa verue, me donnait l'impression d'avoir une sorcière en face de moi, ce qui n'était pas fait pour me mettre à l'aise... Je pris ensuite un plateau et tout ce qui pouvait l'accompagner puis commençai à défiler avec, devant les rayons où figuraient les différents plats proposés. Je choisissai une salade verte, une demi-pizza aux anchois et de la compote de pomme en dessert. Avec mon plateau dans les bras qui pesait plus lourd qu'il y a quelques minutes, il me fallait trouver maintenant une table de libre. La salle était de grande taille. Sur les murs de gauche et de droite, étaient alignés que des tables à quatre places. Au milieu se trouvait plusieurs rangées de tables à six places. J'avançai un peu au milieu des élèves. Quelques fois je me risquai à leur lancer des regards en espérant qu'ils m'accepteraient à leur table. Mais en réponse je ne reçus que de la froideur, ce qui était remplit de sens : personne ne voulait de moi à sa table. Dans ce collège, ils n'avaient pas l'air d'apprécier l'arrivée de nouveaux élèves. Par chance, je vis quatre d'entres eux se lever et donc libérer une table. Je me dépéchai donc de m'y installer avant que d'autres n'arrivent. Après une première matinée de cours, cette pause repas à la cantine était l'occasion pour moi de souffler un peu. Je songeais à mon premier travail que j'allais devoir rendre au professeur d'histoire - géographie. Auparavant, il avait annoncé pour le cours suivant une interrogation écrite à l'ensemble de la classe sur la Seconde Guerre Mondiale. Bien sûr, j'étais exempté d'interro mais le professeur ne m'avait pas oublié pour autant. Comme je ne possédais pas la majeure partie du cours, je devais effectuer un travail de recherche sur le même sujet, à rendre avec un délai d'une semaine. Je pensais aussi à l'image de la tête de Samia, étonnée et ravie de me voir dans sa classe. On avait eu ensuite l'occasion de reparler ensemble durant la récréation. Elle en avait profité pour me présenter quelques-uns de ses amis dont David qui par pure coincidence était mon voisin de table au cours d'histoire - géographie. Ayant presque fini mon repas, je décidai d'attaquer ma compote de pommes. Au moment où j'allais saisir mon dessert, j'entre-aperçus derrière mon épaule gauche un élève de grande taille avec son plateau, se poster près de moi et me fixer d'un regard agressif. "Dégages la zone, c'est notre table à moi et mes potes ! Deux autres élèves rejoignirent celui-ci. - Non, répondis-je. Je partirai seulement quand j'aurai fini. Suite à mes paroles, il se racla bruyamment la gorge et cracha un glaire dans mon dessert. - Voilà, maintenant t'as fini. Casses-toi." Son comportement m'irrita au plus haut point. Je ne pus m'empêcher de me lever. Je voulais me jeter sur lui et répondre par quelques coups de poings dans la figure mais je ne fis rien car me faire remarquer de cette manière dès mon premier jour était une très mauvaise idée. Sur ce, je quittai ma table et laissai ces trois imbaciles rirent dans mon dos, fièrent de leur coup. Tout à coup, j'entendis une voix m'appeller. Cherchant d'où cela pouvait provenir, je vis une élève se lever et me faire signe de venir. C'était Samia. Je me dirigeai alors vers elle, plutôt content de la voir. Elle occupait une table à six places. En face d'elle, se trouvait Valérie et David. Samia m'invita à m'asseoir à côté d'elle. "On est désolé pour ce qui vient de t'arriver. Faut pas que tu fasses attention à lui. C'est un minable, il prend toujours un malin plaisir à embêter les nouveaux. - C'est pas grave, lui répondis-je. - On aurait du t'inviter à notre table mais on pensait que tu voulais peut-être rester un peu seul. - Mais non, laisse tomber c'est pas grave, insistai-je. - Tiens prends mon dessert. - Bon, puisque tu me l'offres je peux pas le refuser. J'appréciais énormément la sympathie de Samia et de ses amis. C'était une chance pour moi de les avoir rencontré. J'allais sûrement en faire mes amis... - Dit, t'as une idée pour ton devoir d'histoire ? me demanda-t-elle soudainement, voulant en apparence engager une conversation. - Non, chai pas, je pense que je passerais par internet pour faire des recherches. - Valérie et moi on a pensé à quelque chose...C'est qu'on pourrait aller tous ensemble à la bibliothèque municipale. - Ouais, pourquoi pas... Le professeur m'en avait déjà parlé de cette méthode de recherche mais l'idée de passer une après-midi seul à la bibliothèque ne m'inspirait pas trop donc c'est pour cette raison que j'en avais vité oublié la possibilité. Mais cette proposition faite par Samia changeait complètement la donne.
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| Posté le 16-08-2004 à 17:45:26
| CHAPITRE 4 Le soir, lors du dîner, j'avais raconté à mon père et mon frère ma première journée dans mon nouveau collège. Je les avais également prévenu du fait que Samia viendrait le lendemain avec son père me récupérer pour m'emmener à la bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand y passer l'après-midi avec elle et ses amis. Mon père avait accepté. Ne voulant pas m'attarder à rester encore debout, je me couchai une nouvelle fois de bonne heure afin d'être en forme pour le lendemain. En m'installant dans mon lit, je pensais à ce rêve très étrange que j'avais fait la nuit précédente. Le fait d'habiter la même chambre que cette fille disparue dans la forêt me mettait mal à l'aise. Cependant, la journée à aucun moment je n'avais pensé à ce terrible drame qu'avait du subir sa famille. Mais maintenant que j'étais retourné dans cette chambre, tout avait ressurgi dans ma tête. Il était impossible pour moi de se concentrer et de s'endormir. Je pensais trop à Stéphanie.
********** La lueur m'attendait à l'orée du bois. Je fis à peine quelques pas dans sa direction qu'elle commença à s'enfoncer dans la forêt. De toute évidence elle voulait que je la suive. C'est donc ce que je fis. A chaque fois que je parvenais à me rapprocher de la lueur, elle s'enfoncait encore plus dans la forêt. J'avançais du mieux que je pouvais utilisant la clarté de la lune, seul éclairage dans cette nuit noire. Cela me procurait d'étranges sensations de suivre ce quis emblait être un fantôme. La peur se mélangeait à la curiosité. Le silence régnait en maître dans la forêt. Le seul bruit que je pouvais entendre provenait de mes pieds écrasant par moment des brindilles de bois séché. Tout à coup, la lueur s'arrêta, me laissant de nouveau le loisir de se rapprocher d'elle. A une distance suffisamment proche, je crus discerner un bras levé : l'index pointé vers l'est. Je regardai alors dans cette direction pour ensuite aperçevoir une maison située à plusieurs dizaines de mètres d'ici. La vue de cette maison me procura une étrange impression. J'avais la sensation d'avoir déjà vue cette scène quelque part : un fantôme me faisant traverser la forêt pour me montrer une maison située en plein coeur de celle-ci. Au premier abord, n'importe qui aurait pensé qu'il s'agissait là de la demeure d'une garde forestier. Mais aucune lumière n'en émanait et sans savoir pourquoi, j'avais l'impression qu'elle était abandonnée. Je me dirigeai alors vers cette maison pour l'observer de plus près. Elle ressemblait à tous les chalets qu'on pouvait voir à la télévision dans les films américains. Je me mis à gravir les marches du perron pour atterir ensuite devant la porte d'entrée. Au début, je voulais frapper quelques coups pour savoir si quelqu'un allait m'ouvrir et surtout si cette maison était bel et bien habitée. Mais en appuyant ma main gauche sur la poignée de la porte, je constatai que celle-ci était déjà ouverte. Je la poussai alors et pénétrai dans la demeure. Mais il faisait nuit noire. La faible clarté de la lune ne parvenait pas à éclairer l'intérieur de la maison. En tatant les murs, je cherchai un interrupteur qui ferait naitre la lumière mais le seul que je trouvai ne produisait qu'un simple clic. Le courant avait donc été coupé. Tout à coup j'entendis une sonnerie. Le bruit était envahissant. Mais d'où pouvait-il donc provenir ? Il me fallut un moment pour revenir à la réalité et reconnaître la sonnerie de mon réveil. Encore le même rêve...J'étais certain d'avoir vécu cette poursuite dans la forêt après le fantôme et surtout d'avoir vu cette maison. Respirant un bon coup, je me levai et éteignai cette stupide sonnerie qui me triturait les tympans. Jettant un oeil à un calendrier à un calendrier que j'avais accroché la veille juste sur le mur à gauche de mon lit, je remarquai alors qu'on débutait un nouveau week-end. Et pour aujourd'hui je prévoyais de passer l'après-midi à la bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand avec Samia et Valérie et par la même occasion d'en apprendre un peu plus sur Stéphanie et cette maison abandonnée dans la forêt.
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