*~ Ether Skies Fictions ~*
Administrateurs : Ashreir, Khaotil, lordbahamut
 
 *~ Ether Skies Fictions ~*  Romans et livres  Battle Royale 

 Battle Royale : Le récit de Saïzo

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
sai
Can you just... trust in me ?
sai
37 messages postés
   Posté le 05-01-2005 à 22:19:12   Voir le profil de sai (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sai   

Nom : Battle Royale : Le récit de Saïzo
Thème : Battle Royale
Age : Ames sensibles s'abstenir. La fic n'est pas une boucherie, mais quelques scènes sont méchantes. J'ai essayé que ce ne soit pas trop gore.
Note : C'est une histoire assez courte, mais elle est terminée.

Battle Royale : Le récit de Saïzo


Sur une île déserte située à une centaine de kilomètres du Japon a été retrouvé un carnet de notes.
« Saïzo Isawara, 15 ans.
« J’étais partit en voyage scolaire avec ma classe, la 3è b. Nous avions pris un bus scolaire de bon matin pour nous rendre à destination. J’ignorais encore la location exacte de cette destination, mais le professeur nous avait parlé d’un séjour d’une semaine se déroulant sur une côte paradisiaque. Nous étions donc dans le bus, je regardais passer le paysage. »
« Etant un véritable Otaku, je n’avais jamais eu beaucoup d’amis dans cette classe. Je passais mes journées enfermé dans ma chambre, occupé à diverses choses. La seule personne qui comptait vraiment pour moi était Noriko. Cette jeune fille sans prétention, calme et peu causante, qui seule pouvait me comprendre. Car elle partageait mes centres d’intérêt. Ce jour là elle était assise à côté de moi, et je la regardais. Je devais avouer que je l’aimais. Contrairement aux autres filles de la classe, elle était la seule à ne pas m’inspirer un profond dégoût. Elle était belle et ne s’énervait jamais. J’aimais son caractère. Je l’aimais. »
« Une autre personne comptait pour moi. Une seule autre. Takawa, mon frère jumeau. Lui aussi était du voyage. Mais après plus de vingt minutes de trajet, je sentais m’envahir le sommeil. Se réveiller si tôt m’avait épuisé. Pour autant, je ne voulais pas m’endormir, du moins pas tout de suite. Je voulais donc parler avec ma voisine, pour me maintenir éveillé. Mais quand je me retournai, je constatai qu’elle s’était endormie. La fatigue, pensais-je. Alors je regardai derrière moi, cherchant la conversation chez mon frère. Mais je comprenais que quelque chose n’allait pas en le voyant lui aussi dormir. Le silence commençait à régner sur le car, je tentai malgré tout de réveiller Noriko. Mais je n’y parvins pas. Une odeur douce flottait dans l’air, je m’en rendais bien compte. Il me suffit de pencher la tête pour plonger à mon tour dans un profond sommeil. »
« Je m’étais réveillé ma tête lourde. Je ne savais pas combien de temps j’avais pu dormir, en tout cas je n’étais plus dans le car. En regardant autour de moi, je remarquais que mes camarades et moi même avions étés emmenés dans un endroit qui ressemblait à une salle de classe. Je cherchai Noriko et Takawa du regard. Ils étaient tous deux à côté de moi, aux tables voisines. J’allais alors réveiller Noriko, tandis que les autres élèves reprenaient chacun à leur tour conscience. Je secouai doucement Noriko par les épaules, et lorsqu’elle ouvrit les yeux, je ressentais un sentiment de soulagement. Un détail m’avait par contre alerté. J’avais remarqué à son cou un étrange collier métallique, que j’avais alors senti à mon propre cou. Je ne connaissais pas son utilité mais il semblait être impossible de l’enlever. »
« Alors que tout le monde se relevait plus ou moins péniblement, une porte située sur un des quatre murs de la salle s’ouvrit. Une silhouette dans l’ombre. La personne s’approcha et je pus alors découvrir le visage d’un homme. Il devait avoir une quarantaine d’années, sûrement plus. Cette question ne me tracassait pas plus que ça. Je voulais savoir où j’étais, quand nous rentrerions chez nous et comment. Qui était cet homme escorté par trois militaires ? La réponse suivit instantanément, alors qu’il se présentait. "Mon nom est Yonemi Kamon" avait-il dit. Et il semblait sourire. Mais son sourire était loin d’être bienveillant. Et il avait continué, de la même manière : "Vous vous demandez ce que vous faites ici, n’est-ce pas ? Laissez moi vous expliquer. Personne n’a jamais entendu parler de la loi BR ?" Mais personne ne répondait. Alors, il entreprit des explications : "Je vais être aussi bref que possible. La loi BR, Battle Royale, a été instaurée dans le but d’apprendre le respect aux jeunes." Alors il avait parlé d’un jeu, un programme. Et il avait prononcé une phrase qui n’a pas quitté mon esprit depuis : "Vous, les élèves de cette classe, vous allez devoir vous entretuer, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une personne : le survivant". Ces paroles avaient frappé mon esprit et étaient restées gravées en moi. »
« Sous l’effet du choc, mon frère avait cru à une mauvaise plaisanterie. Il s’était levé et, de son caractère impulsif, était allé défier ce Kamon. Il lui avait demandé une preuve, et pour toute réponse, il reçut une balle dans l’épaule. "Tu veux une preuve ? Tu vas en avoir une ! Apportez-le !" Des militaires entraient alors dans la salle. J’avais couru rejoindre mon frère blessé. Ils avaient amené une sorte de brancard recouvert d’un drap, qui recouvrait un sac plastique. Lorsqu’ils l’avaient ouvert, un cri étouffé avait été émis en cœur. Les élèves cherchaient désespérément la sortie, détournant le regard du cadavre de notre professeur. Je n’avais pas bougé, sans doute n’avais-je pas vraiment réalisé. Le professeur était là, à quelques mètres, la cervelle dépassant légèrement sur le bord de son crâne fissuré. Je penchai la tête pour vomir, découvrant ensuite qu’un de ses yeux, sortant de son orbite, s’était éclaté contre un de ses verre de lunettes. "Votre professeur s’est opposé à l’idée de ce petit jeu… Il fallait bien le persuader." Il avait fait signe aux militaires qui s’étaient chargés de ranger le corps dans son sac et étaient partis. Puis Kamon passa à la suite des explications. »
« L’île était découpée en secteurs. Certaine zones devenaient dangereuses, Kamon nous envoyait alors un message via des hauts parleurs placés un peu partout sur l’île. Si quelqu’un reste dans cette zone après une heure donnée, son collier explosera. Se cacher était donc devenu impossible. Le jeu devait durer une semaine au maximum, si jamais personne n’était tué en vingt-quatre heures, tous les colliers exploseront. Il avait alors demandé : "Des questions ?". Takawa s’était levé, s’était avancé vers lui, la main visée à son bras, et l’avait regardé dans les yeux. Il lui avait dit : "Je vais te crever !". Il avait retiré sa main valide de sa blessure et l’avait attrapé par sa cravate qu’il tirait avec férocité. Mais Kamon sortit de sa poche un revolver, qu’il pointa si rapidement vers Takawa que celui ci ne le réalisa même pas. Il relâcha son emprise, Kamon avait tiré. Takawa était tombé en arrière, je m’étais précipité pour le retenir. Il m’avait soufflé : "Mon frère…". Je réalisai alors que j’avais un cadavre entre les mains. »
« On avait alors été appelés un par un. Les militaires lançaient des sacs contenant de quoi survivre et une arme au hasard aux élèves qui s’empressaient de quitter le bâtiment. Quand on m’appela, je jetai un dernier regard vers le corps de mon frère, pensant fortement "Je te vengerai". Puis je soufflai à Noriko que je l’attendrai dehors. J’allai vers un militaire, attrapai le sac et, dévisageant Kamon je dis "Je te crèverai un jour !". Il avait souri, m’avait ri au nez avant que je ne quitte cette salle. Je mettais mon sac en bandoulière et empruntai un couloir avant de gagner une grande cour. Aux aguets, je trouvai une cachette dans des buissons dans laquelle je comptai attendre Noriko. Je découvrais alors mon arme. Un revolver. Je ne m’y connaissais pas dans ce domaine mais j’en connaissais le fonctionnement. Il y avait aussi des munitions dans le sac. »
« Un bruissement dans les feuilles me fit me retourner. Je décrochais mon revolver, prêt à tout. Une ombre me tombait dessus. Je réalisai alors que c’était quelqu’un, un élève. Je voulais reculer mais finalement, il atterrit dans mes bras. Un garçon de la classe, Yoshimiru Taede, une flèche plantée dans la tête. Je relâchai avec dégoût le corps de mon camarade de classe. L’arme à la main, je décidai de quitter ma cachette, discrètement, dans le but d’en trouver une autre, meilleure encore. Mais il ne semblait y avoir que des buissons. La journée se terminait. Je vis passer en courant plusieurs des élèves, avant qu’elle n’arrive. Noriko était sur le seuil de la porte. Elle rentrait dans la cour, sans doute devait-elle me chercher. Je vins à sa rencontre lorsque quelque chose se ficha dans le sol avec un bruit mat. Une flèche, non, un trait d’arbalète. Et l’arme semblait être proche. Un autre projectile fila. Celui-ci frôla Noriko. En m’avançant, je découvrais une jeune fille sur le toit du bâtiment. J’avais alors attrapé ma bien aimée par le bras et, sans qu’elle n’eut le temps de comprendre, je l’avais emmenée le plus loin possible. Nous arrivâmes alors à l’entrée d’une forêt. »
« J’avais peur je l’avoue. Je tremblais encore dans la forêt. Mais au moins, ici, nous serions à l’abri. Nous nous cacherions pour un moment avant de décider quoi faire. L’arme de Noriko était une paire de jumelles. Ce n’était pas utile pour le combat, mais nous pourrions ainsi voir plus loin. L’après-midi touchait à sa fin. Je ne parvenais toujours pas à réaliser. Je pensais à un rêve, du moins je l’espérais. La vérité est parfois trop dure pour être admise. Le jeu avait commencé, et je ne savais pas encore quoi faire. Me battre pour survivre ? Alors, il ne resterait qu’une seule personne. Je serais séparé de Noriko quoi qu’il arrive. Je pouvais toujours tenter de faire équipe avec d’autres élèves pour sortir de ce pétrin. Mais l’île était gardée, Kamon nous l’avait dit. "Vous n’aurez d’autre solution que de vous entretuer." Et les colliers ! Si nous refusons de nous battre, ils exploseront. Alors je regardais Noriko. Fatiguée d’avoir tant couru, elle s’était endormie contre un arbre. Je réfléchissais. En qui pourrions nous avoir confiance ? Je connaissais trop peu les élèves de cette classe pour le savoir. La seule chose à faire était encore d’improviser, comme je le faisais toujours. Alors je chuchotais pour moi-même : "Nous partirons demain. D’ici là, je vais tâcher de dormir un peu…" Je veillais sur Noriko jusqu’au soir. Elle se réveilla bien avant. Fouillant dans nos sacs, nous trouvâmes de quoi manger. Je m’endormais alors. »
« Le lendemain, un son fort me réveilla. Kamon parlait par le biais des hauts parleurs. "Réveillez-vous tous, il est six heures du matin, c’est l’heure de l’annonce. Prenez tout d’abord vos cartes, je vais vous donner les zones interdites." A moitié endormi, je fouillai mon sac pour en sortir une carte et un stylo. A coté de moi, Noriko se levait. "Les zones suivantes seront interdites : la D5 à partir de neuf heures et la F2, à partir de 14 heures. Les zones seront définitivement interdites. Ensuite, voila la liste des premiers morts, il y en a trois en tout ! Je vois que le jeu a déjà commencé. Deux filles et un garçon, Ikagari, Matsuo et Takajima ! Voilà, c’est tout pour ce matin. N’oubliez pas, les annonces ont lieu le matin à six heures, le midi à douze heures et le soir à dix-huit heures." »
« Noriko avait préparé de quoi manger. Même avec le peu de moyens dont nous disposions, elle avait réussi à cuisiner. Cette fille était décidément merveilleuse. "Noriko…" avais-je dit, "Noriko, merci…" Elle semblait n’avoir pas compris. "Merci pourquoi ? Si tu parles de la nourriture, ce n’est rien." Elle avait sourit. Je m’étais contenté d’hocher la tête. "Noriko… Je te promets que nous allons nous en aller !" "Je ne doute pas de toi Saïzo, je te fais confiance ! Mais, je me demande si on peut faire confiance aux autres… Il y a déjà eut trois morts tu sais. Alors… Nous devons nous dépêcher de partir…" "Compte sur moi, je te le promet" avais-je simplement répondu. »

« Nous passâmes ainsi deux jours à fuir, à nous cacher. Par chance, nous n’avions rencontré personne. Mais le nombre de morts augmentait à chaque annonce. On en comptait déjà quinze. Quinze, la moitié de la classe… Je ne pouvais pas comprendre comment ils pouvaient tuer leurs propres amis. La peur, sans doute, se transformait en folie… Nous décidâmes alors de chercher un bateau. Même gardée, la mer était encore accessible. Nous avions une chance. Nous gagnâmes ainsi un petit port de pêche le soir du troisième jour, évitant toujours les zones interdites. "Dormons dans une de ces cabanes, avais-je dit. Nous trouverons sûrement de quoi manger et des lits pour la nuit." C’était en effet le cas. Je trouvai un sac de riz dans une petite cuisine, et une chambre. »
« Un bruit sourd me réveilla en pleine nuit. Je jetai un bref regard par la fenêtre. Deux groupes, chacun abrité derrière une cabane, semblaient s’affronter. Nous devions rester discret. Je réveillai doucement Noriko, et lui expliquai sans bruit la situation. Nous attendîmes que le combat eut cessé pour sortir. Les cadavres empestaient déjà l’atmosphère. L’un avait le crâne explosé, l’autre le corps criblé de balle. Les assauts semblaient avoir été violents. Etrangement, je sentais que quelque chose de grave allait se passer ce soir là. Comme une intuition. Peut-être était-ce le fait d’être entouré de cadavres. Je n’aimais pas particulièrement ces élèves, mais leur mort me faisait tout de même mal au cœur. »
« L’obscurité, omniprésente, m’empêchait de distinguer plus de détails. C’était mieux ainsi. Seul un vieux réverbère parvenait à produire de la lumière, mais si peu que ma vision n’en était pas meilleure. Les ténèbres englobaient le reste de l’espace. Alors je me retournais, brusquement. J’avais dans l’idée de prendre Noriko par le poignet, de la conduire à une barque le plus rapidement possible et de m’enfuir avec elle. Pourtant je ne parvenais pas à distinguer sa silhouette. Je l’appelai, sans réponse. Mon estomac fit un bond, ma gorge se serra. Je cherchais désespérément Noriko dans cette obscurité. Je failli vomir quand je l’aperçut. Elle avançait péniblement, sur quelques mètres, laissant apparaître derrière elle à la lueur du réverbère une large traînée de sang. « Mon dieu ! » pensais-je, alors que malgré cette horreur je me ruai à son secours. Elle ne disait rien. Elle semblait souffrir. La plaie était profonde, une large trace de couteau. »
« Finalement, le lendemain, je l’avais vengée. J’avais étripé son meurtrier, je m’étais vraiment déchaîné. Je n’avais jamais imaginé avoir à faire ça, encore moins aussi violement. Mais j’avais réussi. J’étais recouvert de sang, de boue, résultat d’un combat acharné, et finalement, je lui avais planté son propre couteau dans le cœur. Noriko, dans un dernier souffle, m’avait dit « Je t’aime ». Cette révélation m’avait brisé. Je ne supportai pas l’idée qu’elle m’aimait, et qu’elle était maintenant morte, sous mes yeux. Je n’avais su la protéger… »

« Cet après midi, alors que le cinquième jour de Battle Royale est passé, j’ai réussi à enterrer tant bien que mal ma bien aimée. Kamon a passé son annonce. Nous ne sommes plus que cinq, bloqués dans la dernière zone restante. L’affront est inévitable. Quelque chose me dit qu’aujourd’hui, il va se passer quelque chose d’important… »

Voici le texte contenu dans ce carnet dans son intégralité. Il semble avoir été écrit par le gagnant du dernier Battle Royale, Saïzo Isawara, qui, à la fin du jeu, à été retrouvé mort. Il semblerait qu’il se soit suicidé.

FIN



--------------------

More than a game...
Haut de pagePages : 1  
 
 *~ Ether Skies Fictions ~*  Romans et livres  Battle Royale  Battle Royale : Le récit de SaïzoNouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum