| | | | | Shiranui | Grand écrivain romantique | | 28 messages postés |
| Posté le 23-08-2004 à 17:52:53
| C'est une petite fic que j'ai rédigée l'année dernière dans le cadre d'un exam de français... Elle ontient quelques "scènes et idées pouvant choquer", alors ce serait sympa de ne pas aller moucharder chez Familles de France ou une autre association pseudo-bien-pensante... Je précise que je me suis inspiré d'Angel Sanctuary (j'ai récupéré les noms des deux persos principaux et la situation de départ) mais en fin de compte, c'est une création originale... Bonne lecture... - 1 - Nombreux sont ceux qui se plaisent à dire, en s’appuyant sur le mythe de la Genèse, qu’au début, il n’y avait rien… Ma vie a débuté de la même manière… Comme toute vie d’ailleurs… Lorsque nous venons au monde, notre vie est l’unique bien nous appartenant réellement… Aujourd’hui, je me demande encore si je pouvais m’estimer heureux d’être trop jeune pour en avoir conscience. Au cours de l’année de mes deux ans, mes parents créèrent quelque chose que j’allais peut-être pouvoir me vanter de posséder. Une petite sœur… Comme elle était ‘ma’ petite sœur, cela signifiait-il qu’elle m’appartenait ? Telles sont les idées qui ne cessent de circuler dans l’esprit de Setsuna depuis la naissance de Sara, sa petite sœur… Et elles circulent encore aujourd’hui… Elles pénètrent dans son esprit comme si elles en avaient la clé et refusent d’en sortir. Mais personne ne s’en inquiétait… Ses parents disaient que ça n’avait rien d’étonnant, que son rôle de grand frère était justement de veiller sur Sara. Au collège, le psychologue disait aussi que c’était un comportement ordinaire, que les jeunes garçons avaient tendance à protéger leurs sœurs excessivement… On avait plusieurs fois tenté de le rassurer en lui disant que ça finirait par ‘lui passer’… Mais comment pouvaient-ils le savoir ? Avaient-ils un quelconque moyen de réfléchir à sa place ? Parvenaient-ils à pénétrer son esprit, à en ressortir les idées, puis à anticiper sur la tournure que ces idées allaient prendre dans l’avenir ? Et surtout… De quel droit pouvaient-ils lui dire ce qu’il ferait plus tard ? Ces conseils qu’ils lui donnaient… Ces prétendues explications sur le comportement qu’il adopterait à l’avenir… En fin de compte, tout cela n’était que pire spéculation… Setsuna avait plutôt l’impression qu’on lui dictait sa conduite, qu’on lui imposait des principes, bien que ces ‘spécialistes de la psychologie adolescente’ prétendaient lui venir en aide… Et même si c’était vrai, cette aide laissait à désirer… Setsuna était maintenant au lycée, et bien qu’il s’agissait d’un lycée mixte où la gent féminine représentait au moins 60% de la population locale, et qu’il y avait acquis une certaine popularité, il était toujours obnubilé par Sara… Et le fait que la chambre de Sara était juste à côté de la sienne n’arrangeait pas son affaire… Chaque jour, la tentation gagnait en ténacité, et chaque jour, il se maudissait d’éprouver ce désir indécent… Il avait maintenant dix-sept ans, et l’attirance qu’il éprouvait pour sa petite sœur était plus intense que jamais… Il peinait à croire qu’il avait réussi à la refouler pendant si longtemps… Dans un an, il allait pouvoir entrer à l’université, et ainsi prendre ses distances avec sa famille en profitant du ‘confort’ offert par les 9 m² d’une chambre d’étudiant… De cette manière, même s’il continuait à avoir envie d’elle, au moins il serait suffisamment loin pour qu’elle n’en subisse pas les conséquences… Mais il avait encore pour une année à vivre sous le même toit qu’elle. Encore un an et tout serait fini… En ce jour du mercredi 19 novembre 2003, il se rendait au lycée, prêt à affronter une nouvelle journée de cours, ce qui n’était pas si négatif car cela avait le mérite de lui occuper l’esprit… Et puis il y avait toujours la possibilité de faire des ‘rencontres’ sur le chemin… Et cette possibilité ne se fit pas attendre… En effet, une bande de jeunes garçons que les adultes se considérant comme faisant partie de l’élite de la société Japonaise qualifieraient de déchets suivaient le chemin du lycée, et semblaient ralentir leur pas, se sentant suivis par une victime potentielle. Allez donc savoir ce qu’ils recherchaient… Un racket pour couvrir leur fin de mois, ou le plaisir d’infliger des brimades qu’ils jugent insignifiantes sur un être qui ne l’est peut-être pas moins à leurs yeux… Quelle sensation pouvait bien leur apporter un comportement aussi infantile ? Il était probable qu’eux-mêmes ne connaissaient pas la réponse… Y avaient-ils seulement déjà réfléchi ? Quand Setsuna arriva à leur hauteur, ceux-ci se séparèrent en deux groupes et l’encerclèrent… Ils n’avaient pas l’air plus stupides que certains adultes, mais ils semblaient rechercher un plaisir qu’ils ne ressentaient que par la mise en œuvre de leur force physique, ou simplement pour le plaisir de prononcer certaines paroles auxquelles leur victime n’oserait pas répliquer… Le plus massif d’entre eux commença le match : « Yo Setsuna c’est vrai que ta sœur est en première année dans notre bahut ? - Elle fait rien ce soir ? demanda son coéquipier - Non parce qu’on se disait qu’elle devait en avoir marre de passer son temps à bosser faut décompresser de temps en temps, ajouta un autre que la nature n’avait vraiment pas gâté - Je ne suis pas sûr qu’elle ait du temps à perdre avec des abrutis de votre calibre. répliqua Setsuna sur un ton neutre » Cette réponse avait manifestement heurté la corde sensible de ces jeunes gens, si on en jugeait par le sentiment de colère qui semblait avoir désormais élu domicile sur leurs visages. L’un d’entre eux saisit le lycéen par le col et commença à déblatérer toute sa rancune : « Non mais dis donc toi ! Tu sais à qui tu causes ?! - Ne me touche pas… - Et qu’est-ce que tu comptes me faire ? - Je te dis de retirer tes mains de ma chemise !!! » A peine eut-il prononcé ses paroles que Setsuna saisit le poignet de son agresseur et le retourna, jusqu’à ce qu’un craquement se fit entendre. Le propriétaire du membre abîmé se recroquevilla sur lui même, ne faisant qu’accentuer sa douleur en ayant le réflexe de serrer son poignet cassé avec la main valide qu’il lui restait. Celui qui se trouvait à sa gauche avait à peine réalisé la situation au moment où un coup de pied ascendant lui cassa le menton… Les deux restants avaient finalement compris qu’ils n’étaient pas forcément avantagés par leur supériorité numérique, et levèrent leurs poings, formant ainsi la pâle copie d’une garde d’arts martiaux, qui devait être plus probablement sortie d’un film vu au cinéma que d’une école officielle… De toute façon, ces types cherchaient la bagarre depuis le début, alors Setsuna pouvait bien en profiter pour se défouler un peu… Mais il était plus question d’exutoire que de défouloir… Quand Setsuna se laissait aller à la violence, aussi gratuite soit-elle, il oubliait ce qu’il éprouvait pour sa sœur… Tout son être était concentré sur la souffrance qu’il infligeait à ses adversaires, ou peut-être devrait-on dire, ses victimes… Alors qu’il était sur le point de casser le nez d’un des voyous qui lui promettait 10.000 Yens s’il arrêtait de frapper, une voix qu’il connaissait bien troubla sa concentration : « Grand Frère ! » Cette voix seule suffisait à lui faire perdre tous ses moyens… Il relâcha sa prise, et sa victime, bientôt suivie de ses comparses, partit sans demander son reste. Sara se tenait maintenant devant lui. Après avoir jeté un œil sur l’uniforme scolaire tâché çà et là de petites gouttes de sang, elle s’approcha de son frère et lui mit une gifle dont seules les femmes semblent connaître le secret : « Abruti ! Tu n’as vraiment que ça à faire ! Juste avant le début des cours en plus ! - Tu as raison… - Pardon ? - Je ne peux pas aller en cours alors que mon uniforme est dans un état dégueulasse… Il vaut mieux que je sèche aujourd’hui… » Laissant sa petite sœur sur place, Setsuna fit demi-tour et se dirigea vers le parc le plus proche. Il s’affala sur un banc dans l’intention de ne plus en bouger de la matinée, tout en supposant que Sara avait rejoint le lycée et qu’elle passerait l’intégralité de cette même matinée à ressasser dans son esprit toutes sortes de qualificatifs qui pourraient définir son grand frère. Il était encore tôt, mais les mères de famille, accompagnées de leurs plus jeunes rejetons, se rassemblaient déjà dans l’espace public… Les enfants, encore inconscients des galères qu’ils allaient traverser dans les années à venir, coururent joyeusement jusqu’au bac à sable et y entamèrent divers travaux d’architecture sans cesse renouvelables, grâce à la friabilité du matériau utilisé. De l’autre côté du bac à sable en question se trouvait une attraction à sensations fortes interdite aux enfants de plus de huit ans : un hideux toboggan aux couleurs criardes trônait au beau milieu du parc, et des enfants non moins bruyants ne cessaient d’y laisser s’exprimer leur adrénaline… Le regard de Setsuna se tourna vers le ciel ensoleillé et, tandis qu’il sentait une boule se former au niveau de sa gorge, il murmura : « Mon Dieu… Si tu existes, alors je t’en supplie, protège cet ange du démon que je suis… » Depuis des années, cette prière que Setsuna ne cessait d’adresser à un être dont l’existence reste à prouver était sans doute l’une des rares choses qui le retenait de se jeter sur sa sœur. Il était tout à fait conscient du caractère monstrueux de ses sentiments. Qui d’autre qu’un monstre pourrait ressentir un désir aussi fort envers un membre de sa propre famille ?
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| Shiranui | Grand écrivain romantique | | 28 messages postés |
| Posté le 08-09-2004 à 13:35:01
| - 2 - Sara venait de franchir la porte du lycée, et comme d’habitude, Miyuki l’attendait à l’entrée. Miyuki Hinata… Un joli minois muni d’une chevelure soyeuse et d’une paire d’yeux bleus craquants à souhait, déjà la coqueluche de la majorité des garçons de l’établissement. Elle n’a cependant pas de petit ami, pour la pure et simple raison que cette irrésistible demoiselle est lesbienne. Même Sara n’a pas été mise au courant de ce secret, une croix bien lourde à porter dans une société où la rigueur et l’observation des ‘bonnes mœurs’ sont élevées au rang d’art de vie. Réflexions sociologiques mises à part, il se passait aujourd’hui quelque chose d’inhabituel. En effet, Miyuki avait une énervante tendance à sauter au coup de Sara pour la saluer le matin, mais pour une fois elle n’en fit rien. Elle avait même l’air un peu maussade, ce qui contrastait énormément avec la jovialité à laquelle elle avait habitué son amie. Sara remarqua alors au fond de la cour ce qui devait être la raison pour laquelle Miyuki était aussi calme. Des élèves s’y étaient agglutinés, et la police était présente. Sara joua des coudes pour voir ce qui se passait. Derrière les barrières dressées par les policiers était étendu un drap sous lequel on devinait la présence d’un cadavre, et sous le cadavre en question s’était écoulée une large mare de sang. En levant les yeux, Sara vit la fenêtre par laquelle cette personne était passée avant de rejoindre un monde meilleur… Elle se sentit soudain mal à l’aise et rejoignit Miyuki, qui se préparait elle-même à rejoindre sa salle de cours : « C’est dégueulasse hein ? déclara-t-elle - Et apparemment tu n’as pas reconnu le cadavre… répliqua Miyuki - Pourquoi ? J’aurais dû ? - C’est Tetsuo… Je suis désolée… » Tetsuo Kirishima… Le dernier petit ami en date de Sara… Un garçon sans histoire, dont les résultats scolaires sont les mêmes que celui du commun des mortels… Autrement dit son principal objectif était de se maintenir à la moyenne pour s’assurer le passage en deuxième année. Ils avaient commencé à se fréquenter il y a environ trois semaines, alors que Sara était en plein blocage sur une dissertation qu’elle devait rendre pour le lendemain. Il s’était installé à côté d’elle et, voyant son agacement, il lui avait fait une démonstration des différentes techniques-miracle qui permettaient de bâcler un devoir et de s’en tirer avec la moyenne… Deux jours plus tard ils avaient une vie de couple d’adolescents avec la romance et les obligations que cela implique : assis côte à côte à la cantine du lycée, échanges de baisers avant et après les cours, photo souvenir inévitable au purikura… Et aujourd’hui il gisait dans la cour au beau milieu d’une flaque de son propre sang. Le simple fait de se remémorer la vue de ce drap sous lequel se trouvait le corps disloqué du jeune homme suffit à donner à Sara l’envie de vomir. Elle parvint cependant à se retenir et se rendit à sa salle de cours. Mais plus que de l’écoeurement, elle ressentait surtout une profonde tristesse, voire du désespoir, qu’elle cacha du mieux qu’elle put. S’il y avait bien quelque chose qu’elle voulait éviter, c’était que la police vienne la voir et lui pose des questions sur leur relation, remuant ainsi le couteau dans la plaie que la mort du garçon dont elle n’avait pas tardé à tomber amoureuse avait laissée…
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| Shiranui | Grand écrivain romantique | | 28 messages postés |
| Posté le 21-09-2004 à 23:57:52
| - 3 - En fin de compte, Setsuna avait non seulement passé la matinée au parc, mais il s’était aussi offert le luxe de passer l’après-midi à traîner en ville, car le peu d’activité du parc l’avait profondément ennuyé… Il prit le métro et descendit à la station de Shinjuku pour se rendre à ‘L’Antre des Immortels’, une boutique que la morale bien pensante condamne vertement en vertu de son voisinage douteux. Le magasin se trouvait en effet dans le quartier des love hotels, et nombreuses étaient les professionnelles qui proposaient leurs services. Setsuna ignora les rabatteurs qui voulaient lui vanter les mérites de leurs établissements et se dirigea à sa destination première. L’Antre des Immortels était en fait un endroit assez intimiste, étant donné le peu de surface occupée par la boutique, qui paraissait bien pitoyable à côté des rangées de love hotels qui trônaient fièrement sur le reste de l’avenue. L’intérieur était sobre mais élégant. Les vitrines, particulièrement propres, exhibaient différents modèles de piercings, de pendentifs, et de bagues argentées… La totalité du magasin baignait dans une atmosphère gothico-sataniste qui aurait fait dresser des cheveux sur la tête à de nombreuses grenouilles de bénitier. Le patron, un homme d’une quarantaine d’années, mais qui devait encore être dans sa fin de vingtaine d’un point de vue mental, accueillit le jeune homme : « Salut Setsuna ! J’ai reçu ta commande. - C’est bien pour ça que je suis venu… » Le patron sortit d’une boîte en carton un petit coffret qui, une fois ouvert, révéla une série de quatre anneaux en argent. Après la, ô combien douloureuse, pose de ces anneaux sur l’oreille gauche, Setsuna régla l’addition en sacrifiant une bonne partie de sa bourse d’études du mois. Une crise de nerfs de la part de sa mère se profilait à l’horizon, mais ça n’avait pas vraiment d’importance… « Et ça jase pas au lycée, avec une tenue pareille ? demanda le propriétaire des lieux - Tu parles… Avec les résultats que j’ai, je peux faire n’importe quelle fac… Mes notes donnent au lycée une côte bien trop importante pour qu’ils puissent se permettre de me virer. - C’est pratique d’être intelligent… - On ne peut pas dire que je suis intelligent ou que je travaille par plaisir… C’est plutôt que ça m’occupe… - Tu peux pas jouer aux jeux vidéo ou lire des manga, comme tous les gosses de ton âge ? plaisanta le patron - C’est beaucoup trop compliqué pour moi ces trucs-là », répliqua Setsuna avant de quitter le magasin. Le jour commençait à tomber, et les enseignes des divers commerces se partageant le quartier commencèrent à éclairer la rue. Les kogals émergèrent progressivement des bouches de métro… Certaines se dirigeaient vers les discothèques, d’autres avaient rendez-vous avec des salary men qui obtenaient leurs ‘services’ en échange de quelques milliers de yens… Telle était la réputation de ces jeunes filles, car même celles qui avaient encore leur fierté n’étaient pas à l’abri de se faire accoster par des vieux pervers qui veulent s’offrir du bon temps avec une adolescente. Le détournement de mineurs a beau être un crime, certains adultes n’ont vraiment peur de rien… Après un voyage en métro atrocement monotone, il rentra chez lui, prêt à affronter sa mère à l’instant où il pousserait la porte. Et les reproches ne se firent pas attendre. Maman attendait son gamin de pied ferme dans la cuisine : « Setsuna ! Ton professeur m’a appelée ! Tu as encore séché les cours ! - Quelle importance ? Je séchais aussi des cours l’année dernière et j’ai pas redoublé pour autant… - Mais cette année est la plus importante de toutes ! Je te rappelle que tu passes les concours d’entrée à l’université à la fin de l’année ! Et puis qu’est-ce que c’est que ces boucles d’oreille ? Retire-moi ça tout de suite ! - Hors de question… J’ai suffisamment souffert pendant la pose… Et puis tu n’as pas à me dire comment je dois m’habiller… L’important, c’est que je réussisse mes études n’est-ce pas ? Et je ne me souviens pas de t’avoir fait faux-bond à ce sujet… » Setsuna n’attendit pas de réponse de la part de sa mère et alla dans sa chambre, bien qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il allait y faire. Faute de ne pas pouvoir s’occuper avec un devoir quelconque, il déroula son futon et s’y allongea après avoir allumé sa radio en choisissant une station au hasard. Au bout de quelques minutes, alors qu’il commençait à somnoler, Sara fit irruption dans sa chambre, chose dont elle avait l’habitude à chaque fois qu’elle revenait des cours : « Salut grand frère… Je suis rentrée… - Merci j’ai vu… Tu sais, j’attends avec une fébrile impatience le jour où tu frapperas à la porte avant d’entrer dans ma chambre… », répondit Setsuna en se redressant. Sara s’assit à côté de son frère, puis posa sa tête sur son épaule. C’était une autre habitude assez énervante qu’elle avait attrapée l’année de ses douze ans, après son premier chagrin d’amour… Mais Setsuna ne la repoussait jamais. Il aimait la sentir contre lui, et c’est bien cela qui l’amenait, plus que jamais, à se dégoûter lui-même : « En fin de compte tu as bien fait de ne pas venir au lycée aujourd’hui… - Il s’est passé quelque chose ? - Tetsuo… Il est mort… » Setsuna dut chercher dans les tréfonds de sa mémoire pour se rappeler de ce garçon rachitique que Sara lui avait présenté la semaine dernière. Il lui avait laissé une assez bonne impression… En fait, n’importe qui faisait l’affaire, du moment qu’il éloignait Sara pour la protéger de son propre frère : « Tu tiens le coup ? » Sara commença à trembloter, puis ne tarda pas à laisser couler de véritables torrents de larmes, tout en se collant contre le torse de son grand frère. Setsuna fit littéralement exploser ses ‘verrous de sécurité’ en entourant sa petite sœur de ses bras : « Sara… Je suis vraiment désolé de l’apprendre… C’était un mec bien… » Sara ne répondit rien, et continuait à sangloter, blottie contre son frère : « Allez pleure un bon coup ça ira mieux après… » Ils restèrent ainsi pendant une dizaine de minutes, et ça aurait pu durer bien plus longtemps, si leur mère ne les avait pas appelés pour servir le dîner.
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